[quote align= »center » color= »#999999″]D’abord et avant tout, soyez attentif à vous-mêmes et à vos relations avec Dieu et à votre conscience car c’est de celles-ci que dépend votre pouvoir d’être utile à votre prochain. N’oubliez pas de faire un examen particulier de conscience au moins une fois par jour si vous ne pouvez le faire deux fois. Souciez-vous et occupez-vous de votre propre conscience plus que de celle de qui que ce soit d’autre, car celui qui ne désire pas être bon et saint lui-même, comment peut-il rendre les autres tels ? [/quote]
Cette pieuse pensée est extraite d’une lettre de Saint François Xavier à un Jésuite parmi ses confrères, écrite de Goa en Mars 1549.
Ayant eu une vie de missionnaire infatigable, entièrement confiée dans l’Esprit Saint et totalement dévouée aux hommes vers lesquels la Providence l’envoie, il a, comme les apôtres, enseigné, baptisé, réconcilié dans le monde. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient (Japon, Chine, Mongolie, Indonésie, Malaisie notamment) lui ont valu le titre d’« Apôtre des Indes et du Japon ».
Sa pauvreté personnelle, ses austérités, son dévouement, sa prière, sa joie ont parlé au cœur des hommes plus que sa parole. Sa véritable prédication, c’est sa personne, sa vie, son exemple. Saint François-Xavier était proche de chacun et prônait la pauvreté.
Le jésuite Xavier Léon-Dufour écrivait à son sujet : « De jour, il appartenait tout entier au prochain; de nuit, il appartenait tout à Dieu. En cela, il fut véritablement un imitateur (segidor) du Christ qui, prêchant le jour, passait la nuit en prière ».
Il rencontre Ignace de Loyola, qui devient son ami et il lui pose souvent la question suivante : [quote align= »center » color= »#999999″] Que sert à l’homme de gagner le monder entier s’il perd son âme ?[/quote]
« Sentir » est un mot que François-Xavier affectionne tout particulièrement. Il nécessite évidemment une explication. Hérité d’Ignace, il désigne une connaissance devenue évidence, une expérience de connaissance concrète : « Ce n’est pas l’abondance de savoir qui rassasie l’âme et la satisfait, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement ». Cette expérience ne peut se réduire ni à un pur sentiment ou une sensibilité, ni à une pure connaissance, mais se rapproche d’une opération émanant non pas de la seule intelligence, mais de l’être entier.
Tous les écrits de saint François Xavier sont rassemblés dans les « Epistolae S. Francisci Xaverii aliaque eius scripta », deux volumes des « Monumenta Historica Societatis Iesu » (MHSI) qui forment une collection de 157 volumes d’éditions critiques de documents concernant les origines et les premières années de la Compagnie de Jésus.
Des litanies à Saint François-Xavier ont même été écrites.
Les plus jeunes pourront lire la bande dessinée intitulée “Xavier”, réalisée en 1953 par un jeune jésuite, Pierre Defoux pour le journal Spirou. Terminé par son auteur quarante ans plus tard, cette belle histoire est publiée (2005) par les éditions Coccinelle BD, en deux volumes (tome 1 : “ Ouvrir un avenir ” ; tome 2 : “Enjamber les limites”).
La figure de Saint François-Xavier est un exemple par ses préoccupations humaine et intellectuelle, mais également par ses talents tournés vers l’aventure et surtout vers les autres.
Ses enseignements peuvent être synthétisés de la manière suivante :
- Une passion : « celle de Dieu et des hommes »
- Une mission : « gagner les âmes à Dieu »
- Une devise : « davantage »
Il a proclamé à tous la parole du salut, à temps et à contre temps, évoquant les vicissitudes de la communication entre les hommes et par là même de la transmission de la parole de Dieu.
Evoquant notamment la barrière de la langue – qui n’est qu’une barrière parmi d’autres – les difficultés à comprendre une autre culture, mais aussi à se comprendre tout simplement entre enfants de Dieu, Saint François-Xavier se définissait lui-même ainsi :
[quote align= »center » color= »#999999″]Je suis comme une statue au milieu des Japonais[/quote]